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Le trésor de Mahdia

En 87 avant Jésus Christ, un bateau quitte la Grèce et prend la route de l'Italie. Une tempête se lève et le détourne vers les côtes tunisiennes. Il sombre alors à quelques miles de la ville de Mahdia. 2000 ans plus tard, des pêcheurs le découvrent par 39 mètres de fond.

C'est plus exactement en 1909 que des pêcheurs d'éponges font l'une des plus fantastiques découvertes de l'archéologie sous-marine. Ce bateau transportait des centaines de statues antiques. 30 ans de fouilles ont été nécessaires pour reconstituer le puzzle et exploiter entièrement l'épave. Six salles au musée Bardo, à Tunis, lui sont exclusivement consacrées.

Ce documentaire raconte l'histoire de ces recherches, et celles des statues grecques trouvées à bord de ce bateau. Des images sous-marines et des recherches historiques pointues permettent la pleine compréhension de cette découverte exceptionnelle.

Article de la Presse

Réhabiliter les splendeurs de Mahdia

Enfin! Un heureux glissement de terrain confirma l'existence de l'arsenal fatimide et détermina son emplacement exact.

Tous les historiens du Moyen-Age et du début des temps modernes, qu'ils soient arabes ou européens, ont vanté la splendeur de Mahdia et de son arsenal : El Bakri, Ibn Adhari, El Idrissi, Ibn Khaldoun, Marm-Ol.
Le célèbre géographe arabe El Bakri l'a décrit comme l'une des merveilles du monde. Ibn Adhari ajoute : «A Mahdia se trouve le merveilleux arsenal duquel surgit le navire de derrière les remparts pour prendre l'ennemi au dépourvu».
Avec ses forts déjà détruits à l'ère de la poudre par les Espagnols en 1555, Mahdia était imprenable et semait la terreur dans toute la Méditerranée occidentale.
Elle était une légende, un mythe aux yeux des Européens.
Accompagnant le Duc de Bourbon et ses alliés anglais dans leur tentative malheureuse de prendre Mahdia, Froissard a dû exorciser la langue française et l'esprit de l'époque pour décrire l'invulnérabilité de notre ville : «La ville de l'Afrique était mâlement forte» et «Cette ville mâle et forte Mahdia».
Les Européens l'appelaient Africa. Elle incarnait, toute seule, notre Ifriqiya. L'élément englobait le tout.
Elle était l'une des capitales historiques de l'Ifriqiya, du Maghreb, et rayonnait même jusqu'à l'Egypte et El Hijaz.
Mahdia est associée aux grandes dates charnières de notre histoire et ses symboles les plus vifs.
Le célèbre historien espagnol Marm-Ol, qui a déjà accompagné Charles Quint lors de son expédition de Mahdia, nous a laissé une description très précise de la ville et ses édifices militaires.
Des historiens de l'ère coloniale en ont fait une reconstitution.
Et les nôtres !
Pourquoi a-t-on jeté l'histoire de Mahdia médiévale dans la poubelle de l'oubli ?
A l'instar du monde arabe, Mahdia a perdu sa splendeur depuis l'occupation turque et le pouvoir beylical en Tunisie.
Les Français ont aggravé son cas. Après l'Indépendance, elle fut condamnée avec toute sa région à la marginalisation. Ce n'est que depuis les années 90 qu'elle commence à respirer, à se désenclaver.
Nous appelons à la conception d'une stratégie globale et profonde pour sauver tout d'abord les trésors archéologiques de la ville et de sa région, puis leur mise en valeur en les intégrant dans les tissus social et économique, et notamment le circuit touristique.
Ali Ben Salah
(Prof. d'histoire,Ouled Saleh-Mahdia)

Réhabiliter les splendeurs de Mahdia Enfin! Un heureux glissement de terrain confirma l'existence de l'arsenal fatimide et détermina son emplacement exact.

Tous les historiens du Moyen-Age et du début des temps modernes, qu'ils soient arabes ou européens, ont vanté la splendeur de Mahdia et de son arsenal : El Bakri, Ibn Adhari, El Idrissi, Ibn Khaldoun, Marm-Ol.
Le célèbre géographe arabe El Bakri l'a décrit comme l'une des merveilles du monde. Ibn Adhari ajoute : «A Mahdia se trouve le merveilleux arsenal duquel surgit le navire de derrière les remparts pour prendre l'ennemi au dépourvu».
Avec ses forts déjà détruits à l'ère de la poudre par les Espagnols en 1555, Mahdia était imprenable et semait la terreur dans toute la Méditerranée occidentale.
Elle était une légende, un mythe aux yeux des Européens.
Accompagnant le Duc de Bourbon et ses alliés anglais dans leur tentative malheureuse de prendre Mahdia, Froissard a dû exorciser la langue française et l'esprit de l'époque pour décrire l'invulnérabilité de notre ville : «La ville de l'Afrique était mâlement forte» et «Cette ville mâle et forte Mahdia».
Les Européens l'appelaient Africa. Elle incarnait, toute seule, notre Ifriqiya. L'élément englobait le tout.
Elle était l'une des capitales historiques de l'Ifriqiya, du Maghreb, et rayonnait même jusqu'à l'Egypte et El Hijaz.
Mahdia est associée aux grandes dates charnières de notre histoire et ses symboles les plus vifs.
Le célèbre historien espagnol Marm-Ol, qui a déjà accompagné Charles Quint lors de son expédition de Mahdia, nous a laissé une description très précise de la ville et ses édifices militaires.
Des historiens de l'ère coloniale en ont fait une reconstitution.
Et les nôtres !
Pourquoi a-t-on jeté l'histoire de Mahdia médiévale dans la poubelle de l'oubli ?
A l'instar du monde arabe, Mahdia a perdu sa splendeur depuis l'occupation turque et le pouvoir beylical en Tunisie.
Les Français ont aggravé son cas. Après l'Indépendance, elle fut condamnée avec toute sa région à la marginalisation. Ce n'est que depuis les années 90 qu'elle commence à respirer, à se désenclaver.
Nous appelons à la conception d'une stratégie globale et profonde pour sauver tout d'abord les trésors archéologiques de la ville et de sa région, puis leur mise en valeur en les intégrant dans les tissus social et économique, et notamment le circuit touristique.
Ali Ben Salah
(Prof. d'histoire,Ouled Saleh-Mahdia)

Les fâtimides

Les Fâtimides (arabe : al-fātimiyyūn الفاطميون) sont une dynastie d'arabes chiites qui établirent leur autorité en Afrique du Nord (naissance à Ikdjane, petite Kabylie, exactement à Beniaziz à 40 km Nord d'EL Eulma wilaya de Sétif dans l'Est Algérien) entre 909 et 1171 et fondèrent un califat dissident des Abbassides de Bagdad.

Histoire de la dynastie fâtimide

Le fondateur Ubayd Allah al-Mahdi était un imam chiite des Ismaéliens venu de Syrie qui se prétendait descendant du prophète Mahomet par sa fille Fâtima az-Zahrâ', et son gendre `Alî ibn Abî Tâlib, le quatrième calife renversé par les Omeyyades. Son surnom signifie « celui qui est guidé par Dieu ». Les sunnites réfutent le fait que cette dynastie descende de Muhammad. Ainsi, les historiens sunnites ne les appelaient pas Fâtimides mais « ‘Ubaydiyya ».

‘Ubayd Allâh al-Mahdî qui s'était installé au début à Kairouan, parvint à se rallier de nombreux partisans chez les Berbères et à étendre son autorité sur une grande partie du Maghreb, du Maroc à la Libye. Suffisamment puissant pour contester l'autorité du calife de Bagdad, il choisit une autre capitale en fondant la ville de Mahdiyya sur une presqu'île du Sahel tunisien il se proclama lui-même calife en 909. Ceci devait d'ailleurs encourager l'émir de Cordoue à faire de même en 929, établissant un califat omeyyade en Espagne.

 

 

Marché aux aulx près de al-Bab Al-Futuh, sur le côté ouest de la Mosquée de al-Hâkim
(Le Caire)

Les Fâtimides conquirent l'Égypte en 969, grâce au général Jawhar al-Siqillî, sur ordre du calife al-Mu‘izz. Le général entra à Fustâ le 7 juillet 969, dans un pays désorganisé et en proie à la famine. Ils fonderont, près de cette ville une nouvelle capitale qu'il nommèrent al-Qâhira (Le Caire), ce qui signifie « la Victorieuse ». Ils continuèrent à étendre leurs conquêtes jusqu'à la Syrie et parvinrent à s'établir à Malte et en Sicile, et à mettre temporairement un pied en Italie méridionale.

À la différence des autres autorités musulmanes, les Fâtimides acceptèrent dans leur administration, non sur des critères d'appartenance tribale, ethnique ou même religieuse, mais principalement sur le mérite et la compétence. Les membres des autres obédiences de l'Islam étaient admis aux plus hautes fonctions, et cette tolérance était même étendue aux Juifs et aux Chrétiens qui en étaient capables. Il subsista en Égypte, de ce fait, une importante minorité copte, de religion chrétienne qui a pu s'épanouir.

L'empire continua à prospérer jusqu'au calife al-Hâkim dont le règne commença par l'achèvement au Caire de la grande mosquée entre al-Bâb al-Futuh et al-Bâb an-Nasr (la mosquée d'al-Hâkim), commencée sous le règne de son prédécesseur, al-Azîz Billâh. Contrairement à la tradition, il se mêlait au peuple pour mieux en apprécier les sentiments. On lui doit la fondation de la Maison de la Sagesse, Dâr al-Hikma, ou Dâr al-‘ilm, dans laquelle sera favorisée l'étude des sciences hellénistiques. Juristes, médecins, astronomes, mathématiciens fréquentent son importante bibliothèque.

La seule exception à la politique de tolérance religieuse des Fâtimides était sous le règne d'al-Hâkim. Ce dernier est très mal dépeint dans les sources sunnites (Ibn al-Athîr, Ibn Khallikân, Ibn al-Sayrafî...) souvent comme un dictateur et un tyran ce qui rend l'étude de son règne très difficile. P.K. Hitti dans The Origins of Druze People and Religions, prend une attitude critique vis-à-vis de ces sources qu'il trouve trop négatives pour être entièrement vraies.

Selon l'historien al-Maqrîzî (m. 1442), la vie économique et sociale s'était détériorée à cette époque. Le dâ‘î ismaélien Hamîd al-dîn Kirmânî (m. 1021), dans son traité Al-risâlat al-wâ‘iza, a décrit cette période critique où une grande famine sévissait de 999 à 1005. D'après P.J. Vatikiotis, plusieurs des mesures hostiles prises temporairement par al-Hâkim pouvaient être expliquées par le contexte historique, dans lequel plusieurs membres de la population étaient extrêmement perturbées par la prospérité croissante des Ahl al-Kitâb (Juifs et Chrétiens) et leur puissance démesurée dans l'État. Al-Hâkim voulait probablement contrecarrer l'Empire byzantin, qui menaçait la Syrie nordique. En 1009 (Hégire 400), al-Hâkim ordonnera la destruction de l'Église du Saint-Sépulcre à Jérusalem.

L'attitude rigide d'al-Hâkim prise temporairement vis-à-vis des femmes faisait suite à une intrigue de palais montée principalement par sa sœur Sitt al-Mulk. Selon al-Maqrîzî, en confisquant la propriété des femmes, al-Hâkim désirait restreindre sa mère et sa sœur qui, dépourvues d'argent, ne pourraient fomenter de nouvelles intrigues. Si l'on considère toute la période fâtimide dans son ensemble, on doit souligner que les musulmans, les Juifs, et les Chrétiens ont vécu paisiblement et ont travaillé ensemble pour le bien-être de l'Empire dans tout l'Ifrîqiyyâ.

Al-Hâkim disparaîtra le 13 février 1021, lors d'une promenade nocturne sur le mont Mukattan, après s'être éloigné de deux écuyers auxquels il avait donné l'ordre de l'attendre. Cinq jours après on retrouva ses vêtements lacérés de coups de poignards. Il aurait été assassiné à l'instigation de sa sœur Sittt al-Muk ou assassiné par un inconnu.

Les Druzes, qui de nos jours subsistent au Liban, en Syrie, en Jordanie et en Palestine, croient à une occultation (ghayba) d'al-Hâkim qui est resté célèbre pour le caractère divin que certains de ses partisans lui attribuèrent et qui devint le centre de la foi druze.

Deux persans avaient déjà en 1017 affirmé qu'al-Hâkim était la manifestation de l'intellect divin. Sa disparition renfonça la croyance et c'est ainsi qu'est née la religion des Druzes. Pour eux, al-Hâkim est le Messie (Mahdî) dont on attend le retour.

À partir de 1060, le territoire des Fâtimides se réduisit jusqu'à ne plus comprendre que l'Égypte. À la mort du dernier calife fâtimide al-Adîd, le 13 septembre 1171, Saladin annexera le califat à celui de Bagdad, le rendant ainsi au sunnisme.